Pont-Rousseau

La gare de Pont-Rousseau

 

La Compagnie des chemins de fer nantais (CFN) est une société anonyme qui a créé et exploité un petit réseau de lignes de chemin de fer entre 1870 et 1878. Elle met en service le 11 septembre 1875 une nouvelle gare reliant Pont-Rousseau, à Sainte-Pazanne et l’embranchement de Pornic. Elle prolonge sur deux kilomètres Pont Rousseau à la Prairie au Duc, futur emplacement de la gare de l’État à Nantes, puis poursuit avec l’ouverture le 25 mars 1878 de la section de Sainte-Pazanne à Machecoul.

Des difficultés financières nécessitent sa reprise par l’Administration des chemins de fer de l’État au 1er juillet 1878. L’État puis la SNCF poursuivent alors la construction de la ligne… Aujourd’hui elle porte le nom de “Rezé – Pont-Rousseau” pour afficher son identité Rezéenne. On y délivre des billets pour toutes les destinations et en nombre de billets vendus, elle est le 2eme chiffre d’affaires de l’agglomération nantaise. Depuis septembre 2007, le nouveau terminus de la ligne 2 Gare de Pont-Rousseau permet une intermodalité entre le train et le tramway…

 

La rue Alsace Lorraine

 

Porte de Rezé autrefois par où transitait tout ou presque du trafic vers la Vendée et le Poitou, la rue Alsace-Lorraine existait avant la révolution mais a été complètement détruite durant les guerres de Vendée et particulièrement durant les combats de 1793. Au XIXe siecle, le quartier de Pont-Rousseau est alors le plus densément peuplé mais aussi le plus anciennement urbanisé. Pratiquement une commune dans la commune, il ne lui manque plus qu’une mairie. C’est à cette période qu’un petit groupe de Roussipontains vont faire la demande de détacher Pont-Rousseau de Rezé pour espérer devenir un faubourg de Nantes.

En 1865, le conseil d’arrondissement de Nantes va officiellement faire la demande de rattachement de différents quartiers de Nantes, comme Doulon, Chantenay et Pont Rousseau en fait parti… Le conseil pourra alors s’appuyer sur les tendances sécessionnistes que traverse Pont Rousseau pour essayer d’obtenir son annexion, mais sans succès.

Plus de 40 ans après, en 1905, cette volonté de la ville de Nantes d’annexer les quartiers voisins est de nouveau d’actualité… A la différence pour Rezé qu’il ne s’agit plus du seul quartier de Pont Rousseau mais de la commune tout entière. C’est en 1908 que le conseil d’État se prononce, approuve l’annexion de Doulon et Chantenay mais rejette finalement celle de Rezé…

 

Les Inondations

 

Il y a un peu plus d’un siècle, en décembre 1910, Rezé est à nouveau submergée par les eaux… En février 1904, les Rezéens subissaient déjà la montée des eaux mais c’est deux siècles plus tôt, en 1711, que remonte la dernière crue d’une telle importance… Les Roussipontains utilisent alors des bateaux et des passerelles en bois pour se déplacer, mais c’est quasiment toute la ville qui est touchée avec Trentemoult, la Haute-Île, la Basse-Île, et le Bourg qui sont dans la même situation…

Hormis les hommes, c’est toute une économie de quartier qui souffre et les commerçants durement touchés n’ont pas eu d’autre choix que d’évacuer laissant derrière eux leurs marchandises et leurs matériels… Nantes elle aussi victime de cette inondation fait un geste financier en signe d’amitié.

* L’éditeur ici c’est trompé dans l’appellation de la rue, il s’agit bien sûr de la rue d’Alsace Lorraine

L’importance de cette crue était telle, qu’elle en sera une référence pour l’Atlas des zones inondables. Mais c’est certainement l’avènement de la carte postale qui a aidé à marquer les esprits car pour la première fois on pouvait garder le souvenir spectaculaire de ces événements… Aujourd’hui, un tel événement à peu de chance de se reproduire, outre le fait que le lit de la Loire est été creusé, il faudrait l’action simultanée de fortes pluies, d’une grande marée et d’une tempête pour y parvenir…

 

La Rue Felix Faure

 

 

La Rue Sadi-Carnot

 

En s’imposant progressivement comme le principal mode de transport au début du XXe siècle, l’automobile va rapidement bouleverser les habitudes et la quiétude des piétons… En 1902, la Cour de cassation donne les bases de la réglementation routière et permet aux maires la possibilité de limiter la circulation dans leur ville. En 1909, un arrêté municipal en rapport avec la vitesse des véhicules traversant la commune est reproduit dans le journal:

“La vitesse des automobiles […] ne pourra, en aucun cas, […] excéder 30 kilomètres à l’heure. Dans les parties agglomérées […] cette vitesse sera réduite à 10 ou 12 km à l’heure, c’est-à-dire à l’allure d’un cheval au trot. […]”

Afin détourner le trafic automobile du plus en plus important, la municipalité va envisager dès les années 30 de percer le bas de la rue Sadi-Carnot au niveau l’ancien carrefour de Pont-Rousseau ( Actuelle Place Sémard ).

Mais ce n’est qu’à partir de 1939 que les travaux commencent. Stoppés par l’occupation allemande, qui prit fin à Rezé le 29 aout 1944, les travaux de percement furent terminés en 1949. Cette nouvelle voie ainsi crée prend naturellement le nom d’Avenue de la Libération. Le Carrefour, la rue Alsace-Lorraine et la rue Felix Faure ne sont dès lors plus les passages obligés pour se rendre à Nantes.

 

La rue de la Commune

 

Sur cette photo prise à deux pas du 8 mai sur la rue de la commune de 1871, on peut aisément se rendre compte que la perspective de cette rue a subie de nombreuses modifications. Sur la gauche tout d’abord la première maison qui abritait une fabrique « d’eaux gazeuses, de bières et de limonades », appartenant à la famille Visonneau, à purement et simplement disparue. Sur la droite, les bâtiments anciens ont cédé leurs places a des constructions plus récentes et imposantes…

Cependant entre ces immeubles, on peut encore apercevoir au N°61 une ancienne maison bourgeoise, datant de 1900, qui possèdent la particularité d’être double. En effet, ses deux portes d’entrées ainsi que ces deux mansardes sont parfaitement jumelles, comme si elles étaient le reflet l’une de l’autre.

Au milieu sur la photo, derrière les enfants, on aperçoit la façade de l’hôtel du Cheval Blanc. Datant de 1850 et situé au N°50, cet hôtel fut autrefois un ancien Relais de Poste…

Le propriétaire de l’époque, M. Bizet, apportera plusieurs modifications sur son établissement, comme l’aménagement des combles ou la création d’une extension sur le côté.

Appelée autrefois la rue Thiers ou route de Machecoul, la rue fut rebaptisée ainsi par la municipalité en 1971 pour évoquer la période insurrectionnelle de l’histoire de Paris, non sans faire l’objet de quelques polémiques auprès des habitants et commerçants de l’époque…

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4 Commentaires. En écrire un nouveau

  • Michelle Rigot
    12h02

    Félicitations pour votre travail !

    Je suis roussipontaine et j’ai passé toute mon enfance en vacances chez mes grands-parents à Trentemoult !
    A ce sujet , je m’étonne que peu de gens aient le souvenir de la chapelle qui était je crois en “préfabriqué” juste en face de la maison de ma famille à l’angle de la rue Agaisse et Raymond Soulas .
    Avez-vous des archives à ce sujet ? En quelle année a t’elle été construite et en quelle années a t’elle été démolie ?

    Merci par avance pour votre réponse.

    Cordialement

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    • Bonsoir Michelle, et merci pour votre commentaire 🙂

      Malheureusement, je ne possède pas d’éléments d’information qui pourraient vous aider concernant cette chapelle d’autant plus que vous me l’apprenez…
      Mes recherches ont surtout été axées autour du début du XXè siècle.

      Voici tout de même ci-joint un document sur l’histoire de Trentemoult qui à défaut de vous renseigner sur votre recherche peut vous en apprendre autrement… 🙂

      Bien cordialement,

      Cédric Robergeaud

      Répondre
  • Bru-Praud Michèle
    10h03

    Ma fille vient m’envoyer votre lien, félicitations !
    Pour moi qui ait grandi à Rezé Pont-Rousseau, (que j’ai quitté en 1960), quel plaisir de retrouver ces images. Merci.

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