Quartier Cathédrale

Le Château des Ducs de Bretagne

Le Château des Ducs de Bretagne fut la principale résidence des Ducs de Bretagne, du XIII au XV siècle. C’est notamment la duchesse Anne de Bretagne, reine de France par la suite, qui y passa toute son enfance. On lui devra plus tard l’union définitive de la Bretagne à la France. Le château a également accueilli Henri IV en 1598, pour la signature de l’Edit de Nantes.

C’est aujourd’hui un musée dédié à l’histoire de Nantes, et un magnifique témoignage du patrimoine régional, récemment restauré pour le plaisir de ses visiteurs.

Le château est classé monument historique depuis 1862.

L’entrée du Château:

L’entrée principale se fait par le pont dormant en pierre. Point vulnérable de la forteresse, cette entrée possédait à l’origine une herse et deux portes protégées par des ponts-levis à bascule : une grande pour le passage des charrettes et des cavaliers, une plus petite pour le passage des hommes à pied. Les deux autres entrées fortifiées historiques, moins connues, sont la poterne de la Loire, sur la façade Sud du château, construite par Anne de Bretagne entre 1491 et 1494, et le pont de Secours, sur la façade Nord.

Les Tours du Pied-de-Biche et de la Boulangerie : ces tours jumelles datent de 1466, année de construction du château par François II. Elles encadrent et protègent l’entrée principale par le pont dormant. La tour de la Boulangerie porte les armes de la duchesse, un écu d’hermine, surmonté de la couronne ducale. Une devise y est également inscrite : « Amavi » (« j’ai aimé » en latin). Il s’agit d’une libre déclinaison (tardive) de la devise des ducs de Bretagne Monfort et de l’ordre de l’Hermine « À ma Vie ».

Le Grand Logis:

Réalisé par François II, ce bâtiment est un lieu de résidence pour le duc de Bretagne et sa cour. Édifiées sous le règne d’Anne, duchesse de Bretagne puis reine de France, les lucarnes témoignent par leur décor sculpté de l’union de la Bretagne à la France : le porc-épic de Louis XII fait face au lévrier d’Anne. Les lucarnes sont de style gothique flamboyant.

La Tour de la Couronne d’Or :

Elle relie le Grand Logis au Grand Gouvernement.

Construite par François II et achevée par sa fille Anne de Bretagne, elle tient son nom de la proximité du puits, surmonté de fers forgés symbolisant la couronne ducale.

Quatre loggias sur deux niveaux, qui sont des pièces ouvertes sur l’extérieur, agrémentent les étages élevés de la tour. Elles sont principalement réservées à la détente, la parade et permettent d’assister aux fêtes dans la cour. Elles constituent un élément décoratif nouveau, issu des premières influences italiennes.

L’entrée du donjon:

La Cour intérieure du Château et la Cathédrale:

Le Petit Gouvernement:

De style Renaissance, il garde ses cheminées de brique et d’ardoise d’origine. Construit sur ordre de François Ier, il sert de « logis du roi » lors de ses séjours à Nantes. Il communique par les combles avec le chemin de ronde. François Ier obtient en 1532, grâce à son épouse Claude de France, l’« union perpétuelle » entre la France et la Bretagne. Le Petit Gouvernement se prolonge par le Pavillon de la Rivière.

La Tour du Port:

La Tour du Fer à Cheval:

Le Château est géré par la société “Nantes Culture & Patrimoine

La Place de la Duchesse Anne

De forme rectangulaire, elle se trouve à l’est du château des ducs de Bretagne et en contrebas de l’extrémité sud du cours Saint-Pierre. La place est tout d’abord baptisée « place Cincinnatus », avant de prendre son nom actuel en 1846, suite de la cession d’une partie des douves du château dans lequel était née la duchesse Anne de Bretagne.

Avant les comblements de la Loire, dans les années 1930 et 1940, le Canal Saint-Félix bordait le côté sud de la place faisant face au « pont de la Rotonde » qui permettait de franchir le fleuve pour rejoindre l’Avenue Carnot et qui est occupé aujourd’hui par un pont homonyme enjambant la voie ferrée. Entre 1929 et 1933, les travaux de percement du tunnel Saint-Félix passant sous la place, mais également sous les cours Saint-Pierre et Saint-André, et permettant de dévier le cours de l’Erdre, vers le canal Saint-Félix, sont effectués.

Le groupe des Baigneuses

En 1913, suite à une décision de la municipalité Gabriel Guist’hau et à l’occasion de l’exposition d’horticulture qui fut organisée dans la ville, on installa au centre du bassin qui existait déjà, un groupe statuaire dit « des baigneuses », ou « naïades », prévu à l’origine pour orner la « place Lafayette » (actuelle place Aristide-Briand).

En 1929, afin de permettre la mise en œuvre du chantier du tunnel Saint-Félix (devant passer sous la place et les cours Saint-Pierre et Saint-André) qui devait détourner le cours de l’Erdre, la fontaine fut démontée. On lui chercha alors un emplacement : les jardins de l’Hôtel-Dieu, le cours Saint-Pierre, la place de la mairie de Chantenay, le Champ de Mars, le square de la place Édouard-Normand (à l’emplacement de l’actuel temple protestant), enfin la place Lafayette (sa destination initiale). Aucun de ces emplacements n’est retenu. La remise en état de la fontaine est remise à plus tard, et l’ouvrage est déposé dans les douves du château, et reste à cet endroit de longues années. On ignore depuis ce qu’elles sont devenues, seul le bassin a été remonté dans le jardin d’enfants du parc de Procé.

La place de nos jours

Depuis la place est devenue un parking payant dont l’utilité a été renforcée par l’inauguration de la ligne 1 de tramway avec la création de la station « Duchesse Anne – Château des Ducs de Bretagne » sur le côté sud de la place en 1985, puis de la ligne 4 du Busway en 2006.

Source: Wikipédia

Le monument aux morts de 1870

En 1897, sur le coté nord de la place, les escaliers permettant l’accès au cours Saint-Pierre furent agrémentés d’un monument aux morts dédié aux enfants du département tombés lors la Guerre franco-allemande de 1870, sous la conduite des architectes Corroyer et Marchand. Il fut inauguré le 21 ou 22 avril en présence du président de la République Félix Faure, de Jules Méline, président du Conseil, de Louis Barthou, ministre de l’Intérieur, de l’amiral Armand Besnard, ministre de la Marine, et d’Hippolyte-Étienne Étiennez, maire de Nantes.

Le groupe en bronze “Pour le drapeau” qui surmonte le socle est de Georges Bareau, et a été fondu par Barbedienne. Il représente un homme terrassant un aigle.

Autour dudit socle, quatre soldats représentant quatre composantes de l’armée à l’époque :

  • le Fantassin (côté sud) est dû à Charles Lebourg ;
  • le Marin (côté est) de Louis Baralis ;
  • l’Artilleur (côté nord) de Henri Émile Allouard ;
  • le Fusilier colonial (côté ouest) de Henri Émile Allouard également.

En 1900, les statues d’Arthur III et Anne de Bretagne, réalisées par Dominique Molknecht en 1822, sont dressées de part et d’autre du monument.

Dans la nuit du 30 au 31 août 1940, le groupe de bronze est déboulonné par les troupes d’occupation, les autorités allemandes considérant que la sculpture de l’aigle terrassé par le soldat français représentait l’aigle allemand. Des ouvriers municipaux le cachent dans un entrepôt de la ville, impasse de la Moutonnerie. Puis, elle tombe dans l’oubli, faisant craindre le fait qu’elle ait été découverte par l’occupant allemand et que celui-ci l’ait fait fondre.

En 1981, le groupe de Bareau est retrouvé à proximité de l’endroit où il fut mis au secret, à la manufacture des tabacs de Nantes. Restaurée une premiere fois par le sculpteur Raffig Tullou et par la fonderie F. Joly de Saint-Aignan-Grandlieu, la statue retrouva enfin son socle en 1987.
A nouveau, en octobre 2013, le groupe est descendu pour procéder à une rénovation complète des quatres statues. Le socle fut également restauré.

Texte: Wikipedia

Le Cours Saint-Pierre

Anciens terrains vagues situés hors des murs d’enceinte de Nantes, Les cours Saint-Pierre et Saint-André sont des promenades publique situé à l’est du centre historique, et furent la première promenade publique de la ville. Les deux cours, Saint-Pierre au sud et Saint-André au nord, sont construits en enfilade et en surplomb, séparés entre eux par la place du Maréchal-Foch. Ils dessinent une vaste perspective plantée d’arbres entre l’Erdre et le Loire.

* Au sud : on y accède depuis la “Place de la Duchesse Anne” par un escalier qui fut agrémenté en 1897, d’un monument aux morts dédié aux enfants du département tombés lors de la Guerre de 1870.

* Au nord : le cours se termine par un parapet. Sur le mur situé en contre-bas de celui-ci, un autre monument aux morts dédié aux victimes de la Première Guerre mondiale à érigé sous la forme d’une liste de noms des 5 832 soldats nantais gravé sur des plaque de marbres.

* À l’est : les cours sont longés par les rues “Henri IV” (cours Saint-Pierre) et “Sully” (cours Saint-André) auxquelles ont accède par des escaliers.

* À l’ouest : le cours Saint-Pierre est bordé par la Porte Saint-Pierre, la Cathédrale, le Manoir de la Psalette et les murs des propriétés avoisinantes.

Les vestiges des enceintes gallo-romaine et médiévale de la ville sont également visibles sur cette partie de la promenade. Le cours Saint-André est lui bordé par la “rue Tournefort” auquelle on accède là aussi par des escaliers.

Au début du XXème siècle, les cours sont encore un lieu de promenade très fréquenté.

Le cours Saint-Pierre et le cours Saint-André sont à l’époque équipés de plusieurs rangées de bancs doubles.

4 Commentaires. En écrire un nouveau

  • Bonjour,

    Merci pour votre site, enrichi d’éléments historiques pertinents. J’ai découvert qu’il y avait des protestants à La Pâquelais, d’où le nom du bourg…

    Mais sur cette page – Le monument aux morts de 1870 – je m’étonne que la statue d’en haut soit différente. L’homme n’a pas la même position de tête. Les Allemands l’auraient-ils fondue à la dernière guerre finalement ?
    Ils avaient aussi descendu le monument de Saint-Nazaire – en mer – commémorant 14-18 où un homme terrassait aussi un aigle (refait à l’identique).

    À Nantes place Delorme, au bout de Guist’hau, le monument à Ange Guépin était en bronze… remplacé par un buste en pierre. Je racontais ça un soir dans mon bus de retour au conducteur. Il ne savait pas. Beaucoup de jeunes ignorent les destructions des statues par les Allemands pour faire des canons.
    À Quimper le superbe Laennec qui reste sur la place entre le musée et la cathédrale, avait été caché.
    À Paris, rue des Écoles, Claude Bernard avait une statue en bronze, maintenant elle est en pierre.

    Cordialement

    Répondre
  • Le Coq Michel
    22h11

    Superbe et très enrichissant pour les photos du château, la vue sur le cour St-Pierre est très jolie.
    Vous devriez traiter le sujet Cathédrale, et ses cryptes. Et encore bravo.

    Michel

    Répondre
  • Michel GILBERT
    16h56

    Si la fontaine n'existe plus, le bassin en revanche a été installé beaucoup plus tard dans le “petit Parc de Procé” face à  l'entrée sud du grand Parc ( près du manoir).

    Répondre
    • Cedric ROBERGEAUD
      0h07

      Merci pour cette précieuse information !

      Dès que j’en ai l’occasion, je vais aller voir ça… 😉

      Répondre

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